GOULAG(S)

GOULAG(S)

De Michaël Prazan
77 min – France – Novembre 2018

Image : Laurent Chalet
Montage : Yvan Gaillard
Production : TV Presse Productions
Et le soutien du CNC, de la PROCIREP et de l’ANGOA, de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, de la Région Ile de France.

Compétition Terre(s) d’Histoire – [2020]
SALLE CHURCHILL
VENDREDI 13 MARS
17H00

Plongée dans l’un des systèmes pénitentiaires les plus effroyables du XXe siècle. De Moscou aux confins de la Sibérie orientale, retour aux racines du Goulag. Instrument de terreur, de colonisation territoriale et d’expansion économique, le Goulag a occupé une place centrale dans l’histoire de l’URSS. Assia Kovrigina – petite fille de « zek », prisonnier – revient sur les traces de son grand-père.


Le réalisateur

Michaël Prazan est un réalisateur et écrivain français. Il est le petit-fils d’Avram Prazan, ressortissant de Pologne immigré dans les années 1920, arrêté le 14 mai 1941 lors de la rafle des Juifs étrangers de l’est parisien dite « rafle du billet vert » et mort, ainsi que sa femme Estera, à Auschwitz. Son père, enfant caché qui a échappé au réseau gestapiste de Pierre Lussac grâce à l’héroïsme d’une résistante, Thérèse Léopold, qui sera une des quarante-neuf survivantes du convoi des 31 000, mais aussi à un concours de circonstances, fait après-guerre fortune dans le commerce de vêtement et lui offre, ainsi qu’à son frère aîné Franck Prazan, une enfance confortable mais, par trop d’exigences, conflictuelle. Adolescent, Michaël Prazan a une scolarité compliquée. Il fait des études de lettres modernes et de langue française à la Sorbonne, puis part en 1994 au Japon, où il enseigne le français à l’Alliance française de Nagoya pendant près de deux ans. De retour en France en 1996, titulaire d’un CAPES de lettres, il enseigne la littérature dans différents lycées de l’académie de Créteil tout en rédigeant des articles pour des quotidiens, magazines et revues. Après avoir publié plusieurs essais, il obtient un doctorat en stylistique à la Sorbonne et réalise des films documentaires. Passionné d’histoire contemporaine, il s’intéresse aux mouvements radicaux des années 1960 et aux idéologies meurtrières (nationalisme, terrorisme d’extrême gauche, antisémitisme, islamisme radical, négationnisme). Après avoir écrit un livre sur la sanglante épopée de l’Armée rouge japonaise (« Les fanatiques », Seuil 2002), il réalise un film documentaire pour Arte (« Japon, les Années rouges ») tout en poursuivant ses activités de journaliste et d’enseignant. Il a animé sur RCJ une émission de débat hebdomadaire avec Tristan Mendès France. Il publie sa thèse au mois de mars 2005 aux éditions Calmann-Lévy sous le titre « L’Écriture génocidaire : l’antisémitisme en style et en discours ». Dans la foulée d’un documentaire et d’un ouvrage consacrés à la personnalité emblématique et controversée des années 1960-1970 Pierre Goldman (« Pierre Goldman, le frère de l’ombre » (Seuil 2005), « L’assassinat de Pierre Goldman » (France 3 – Kuiv productions, 2005), il cesse d’enseigner pour se consacrer à l’écriture et à la réalisation. Suivront des essais et des films sur le massacre de Nankin de 1937, Roger Garaudy ou Ariel Sharon. Il a publié en 2007 un premier roman, « La Maîtresse de Charles Baudelaire » chez Plon. Il a écrit et réalisé « Einsatzgruppen, les commandos de la mort », un documentaire sur le génocide des Juifs de l’Est par les commandos mobiles de tueries et leurs supplétifs, au cours de l’opération « Barbarossa » de juin 1941. Un film de trois heures, diffusé en deux parties sur France 2 au mois d’avril 2009. Il a reçu le prix du meilleur documentaire du Jewish Motifs International Film festival de Varsovie en 2010 et a bénéficié du soutien de la Fondation pour la mémoire de la Shoah. Il a été président du jury de la sélection documentaire du 25e festival international du film d’histoire de Pessac en 2014.

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