EXPOSITION PHOTO FIGRA 2021

Au Musée de la Chartreuse de Douai, du 24septembre au 11 octobre

LES DROITS HUMAINS, PHOTOGRAPHIES DE LIZZIE SADIN

LIZZIE, AU PLUS PRES DE L’HUMAIN
Parmi toutes les images issues de ses reportages à travers le monde au plus près de l’humain, celle de Dimitri, 13 ans, souffre-douleur des adultes détenus avec lui à Isolateur d’instruction de Lebedeva en Russie, dans cette fameuse cellule n° 90 décriée par l’OIP, ou celle de cette jeune fille sous la table, se bouchant les oreilles pour ne plus rien entendre des souffrances de sa mère dans un foyer d’accueil pour femmes victimes de violence conjugale, demeurent parmi tant d’autres des plus marquantes, des plus signifiantes de la démarche constante et toujours engagée de Lizzie Sadin.
Dans le choix des urgences qui ont amené cette ex-animatrice socio–culturelle puis formatrice à toujours dénoncer toute atteinte aux droits des minorités bafoués, violentés, la photographe mondialement reconnue, à l’image très bienvenue de Sebastiaõ Salgado, de Dorothea Lange, n’a jamais renoncé à cette profonde exigence éthique autant que déontologique pour en faire une force exemplaire. À l’heure de toutes les extrêmes qui menacent.

Visa d’or Magazine, Prix Carmignac du Photojournalisme, Grand Prix Care international du reportage humanitaire, Prix Pierre et Alexandra Boulat ou encore finaliste au Prix Niepce ou au Prix Eugène Smith, pour ne citer que ceux-là, Lizzie Sadin est une photographe d’exception dans le monde très masculin du photojournalisme contemporain. « Esclavage et traite des femmes au Népal, Violences faites aux femmes, Mineurs en peines, Immigration clandestine, Mariages précoces de petites filles en Éthiopie, Élimination des petites filles en Inde, Buda…Pest brune ». La liste serait trop longue. Toutes ses images, aujourd’hui iconiques, interpellent toujours à plus de vigilance et de solidarité. Comme l’a souligné Robert Badinter face à l’impact percutant de ce travail de longue haleine de huit années sur les prisons dans douze pays : « Il y va de la dignité de la personne humaine et de la justice pour contribuer par la pédagogie à cette juste cause », pourrait ajouter l’ancien ministre de la justice en cette première année du FIGRA à Douai.

Alain Mingam, Commissaire d’exposition.

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