Prix de l’Impact FIGRA – Amnesty International : Les sélectionnés

 

logo-impactPour la quatrième année consécutive, Amnesty International France et le FIGRA s’associent pour décerner le Prix de l’Impact FIGRA – AMNESTY INTERNATIONAL qui récompense un film documentaire dont la diffusion a entraîné des changements tangibles, positifs et concrets sur des situations de violations de droits humains. Le Prix de l’Impact met ainsi en avant le rôle des auteurs quant aux sujets qu’ils réalisent et l’importance de leur travail dans la lutte pour le respect des droits humains.

 

JURY PRIX DE L’IMPACT
Geneviève Garrigos, Présidente du jury, présidente d’Amnesty International France
Avec Pauline Ades-Mevel, reporter, rédactrice auprès du service TV de l’Agence Reuters
Véronique Gaymard, grand reporter RFI
Olga Kravets, photographe
Olivier Milot, journaliste Télérama

Le jury a rencontré les candidats le vendredi 1er avril à 16h15 au Salon Adenauer pour une présentation par les réalisateurs de leur film afin de démontrer l’impact obtenu sur la situation décrite.


Prix-de-l'Impact

VOYAGE EN BARBARIE
Delphine Deloget et Cécile Allegra – 71 min – 2015 – France
Production : Memento

Chaque jour, des Érythréens quittent le régime dictatorial de leur pays en direction du Soudan. Hélas, un grand nombre d’entre eux tombe entre les mains de trafiquants qui les mènent dans le Sinaï, où ils sont détenus et torturés pendant que leurs ravisseurs bédouins tentent d’extorquer des rançons exorbitantes à leurs familles. Des milliers finissent exécutés de manière sauvage.

FILMS SÉLECTIONNÉS POUR LE PRIX DE L’IMPACT 
FIGRA – AMNESTY INTERNATIONAL 2016


NO BURQAS BEHIND BARS
Nima Saverstani – 77 min –  2012 – Suède
Production : Nimafilm AB

Un documentaire qui fait découvrir aux téléspectateurs l’un des environnements les plus restreints du monde: une prison de femmes afghanes. Grâce à ces histoires nous explorons la façon dont les «crimes moraux» sont utilisés pour contrôler les femmes en Afghanistan post-taliban. Les femmes sont normalement sans visage en Afghanistan. En dehors de la maison les burqas les couvrent de la tête aux pieds. Les burqas masquent donc complètement leur identité, ce qui rend les femmes afghanes invisibles, sans voix. Sauf quand elles sont en prison, où elles n’ont rien à perdre. Sima, mariée à dix ans, avec déjà cinq enfants au moment de ces 20 ans, est enfermée depuis 15 ans. Son «crime»? Fuir un mari violent, qui avait déjà assassiné une de ses autres épouses et leur enfant. Sara, enfermée parce qu’elle est tombée amoureuse. Najibeh, Latife, et bien d’autres… Elles portent toutes des histoires qui témoignent de la force intérieure et la dignité de l’être humain face à des conditions de vie obscènes.

INDIENS D’AMAZONIE : LE DERNIER COMBAT
Laurent Richard – 52 min – 2013 – France
Production : Premières Lignes Télévision

Ce film raconte le dernier combat mené par les Awá, une tribu condamnée à disparaître silencieusement. Encerclés par les scieries clandestines, ils n’ont bientôt plus de quoi manger, faute de gibier à chasser dans une forêt chaque jour un peu plus amputée. Mais leur forêt, c’est aussi notre histoire. Car ce bois coupé  illégalement finit parfois chez nous, dans nos magasins, dans nos appartements en lames de parquet. L’histoire d’une petite tribu face à un grand trafic. Un trafic qui rapporte plus de 15 milliards de dollars par an.

ENFANTS EN SOUFFRANCE, LA HONTE
Alexandra Riguet – 74 min – 2013 – France
Production : Les Films de l’Odyssée avec la participation de France Télévisions

Un directeur d’association qui touche plus de 9 000 € par mois de salaire, plus des milliers d’euros de frais personnels payés par le budget « Aide sociale à l’Enfance ». Un pédophile, déjà condamné, engagé comme veilleur de nuit d’un foyer qui héberge des enfants. Avec 1,58 g d’alcool dans le sang, un homme perd le contrôle de sa Ferrari : 3 morts, lui et ses deux passagères de 15 et 16 ans placées chez lui par l’Aide à l’enfance qui lui assurait une vie très confortable. Une association gagnant beaucoup d’argent vendue à des investisseurs préoccupés par les gains, pas par les jeunes. Et ce chiffre, terrible : 2 petits qui meurent chaque jour, victimes des mauvais traitements de leurs parents.
On a l’impression de vivre une mauvaise farce lorsque l’on commence à s’intéresser à cette Aide Sociale à l’Enfance qui est un des devoirs dont l’État a confié la gestion aux départements. Un devoir qui a coûté plus de 7,5 milliards d’euros en 2011 aux contribuables, ce qui ne nous empêche pas d’être saisi par l’horreur à chaque nouveau drame touchant des enfants. Bien sûr il existe des travailleurs sociaux qui interviennent d’une manière admirable, mais leur abnégation ne peut pas cacher les manques et l’inexistence de contrôles des établissements ou des familles chargés de cette protection de l’enfance. En 2009, la cour des comptes l’avait révélé : un contrôle tous les 26 ans !
Pendant deux ans, les réalisatrices ont enquêté pour mettre au jour ce que cache ce monde où l’opacité et la loi du silence sont des règles absolues. Un constat révoltant : nous dépensons beaucoup d’argent pour un résultat pitoyable

LO STATO DELLA FOLLIA
Francesco Cordio – 72 min – 2013 – Italie
Production : Teatri di Nina

L’État de la folie a révélé à l’opinion publique et aux institutions les conditions dans lesquelles vivaient environ 1500 personnes dans les six hôpitaux psychiatriques judiciaires (OPG). Des lieux abandonnés par le gouvernement et ignorés par la plupart des citoyens…