EXPOSITION PHOTOS FIGRA 2022

EXPOSITION PHOTOS FIGRA 2022

Au Musée de la Chartreuse de Douai, du 31 mai au 20 juin 2022
Alain Mingam – Commissaire d’exposition

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CAVALIERS DU VENT
Photos d’Alain Buu

sous la loi des talibans

SOUS LA LOI DES TALIBANS
Pedro Brito Da Fonseca

CAVALIERS DU VENT
Photos d’Alain Buu

« Cravaches qui cinglaient, déchiraient naseaux et visages… Flux et reflux… Chevaux cabrés de toute leur hauteur sur l’enchevêtrement des corps et des poitrails… » Joseph Kessel. « Les cavaliers ». Mars 2005. Grand Bouskashi (environ 200 chevaux) à Mazar e Sharif.

Une exceptionnelle exposition au Musée de la Chartreuse à Douai, du 31 mai au 20 juin 2022, en hommage au peuple afghan. Vingt photographies d’Alain BUU, photo-journaliste, présentées dans le cadre de la 29ème édition du FIGRA, Festival International du Grand Reportage d’Actualité et du documentaire de société « Les écrans de la réalité ». En Afghanistan une actualité chasse l’autre à l’heure du retour des Taliban suite au départ précipité des soldats américains, pour provoquer à « Kaboul, L’humiliante défaite » désormais tragiquement historique. Depuis combien d’année l’Afghanistan nous est devenu familier ? Entre guerres renouvelées, espoirs de paix toujours bafoués repoussés, l’Afghanistan cependant n’a cessé d’être au cœur de toutes les fascinations. En reportage, pour assister dans les montagnes de Tora Bora à la traque supposée de Ben Laden à l’origine des attentats du 9 Septembre 2011, Alain BUU à succombé à la splendeur bleutée des paysages traversés. Il s’était promis d’y revenir, pour témoigner de la beauté farouche et authentique de ce pays unique «parmi les plus beaux du monde », capable de préserver toute sa noblesse malgré 30 ans de guerre.
Aujourd’hui le pouvoir des taliban, s’installe dans une crise sanitaire, humanitaire sans pareil. Dans les plaines désertiques, au pied des montagnes de l’Hindou Kouch, les photos d’Alain BUU font date. Quand les chevaux pouvaient s’offrir un galop de liberté au bout de la longe que retient le descendant de Gengis Khan, tel le fil qui relie le passé au présent.

Alain BUU, né à Paris en 1960, d’origine vietnamienne, il passe son enfance entre le Vietnam et la
France. En 1975, il fait partie des boat-people qui fuient les bouleversements secouant alors l’Asie du sud-est, et avec sa famille, il trouve asile en France. Après des études supérieures d’Ingénierie, il se lance dans l’aventure du photojournalisme en 1986.
Intégrant la prestigieuse agence Gamma en 1989, il acquiert ses galons de grand reporter sur le terrain de l’actualité. Parmi ses plus importants sujets, La bataille de Tora Bora en Afghanistan et La deuxième intifada en Palestine. Depuis 2004, c’est en photographe indépendant qu’il choisit de s’exprimer afin de mener à bien un travail plus personnel et plus approfondi sur des sujets qui lui tiennent à cœur. En 2005, il part sur les traces de Joseph Kessel en Afghanistan, d’où il ramène des photos qui, outre une publication dans le Figaro Magazine la même année, donnent lieu, en 2007, à la publication d’un livre des photographies « Sur les pas des cavaliers » chez Gallimard. En 2006, direction l’Afrique où il réalise un reportage sur La pêche sacrée au Mali, qui est publié par Paris- Match et de nombreux magazines étrangers. Ce sujet signe sa prise de conscience des problèmes liés à l’eau partout dans le monde. Et cette problématique demeure depuis le fil rouge de son travail photographique. En 2007, retour en Afrique et à la guerre, au Tchad. Le magazine Marianne publie ses photos. Mais, c’est en Asie, en 2008, qu’il réalise l’un de ses plus importants reportages, Les conséquences de la politique de l’enfant unique en Chine. Paris-Match le publie sur 14 pages. La guerre pour l’eau au Kenya, en 2009, publiée surtout à l’étranger, le conforte dans son idée que l’accès à l’eau et les conflits qui y sont liés, sont des problématique qu’il veut continuer à suivre. En 2011 il est sur la Place Tahrir au Caire, où il retrouve les sensations qui lui ont fait choisir ce métier. Il est publié dans Stern et monte un web-documentaire photo diffusé sur le site de MediaPart et dans plusieurs expositions. En 2013, il est lauréat du Prix AFD-Polka pour L’Inde : surpopulation et manque d’eau. Ses photographies seront exposées à La Maison Européenne de la Photographie (MEP) à Paris. Publication du sujet Le Gange, fleuve sacré, fleuve pollué dans le magazine Polka. Son dernier sujet sur la sécheresse en Californie a été publié dans le Figaro Magazine en août 2015.


SOUS LA LOI DES TALIBANS
de Pedro Brito da Fonseca

12 photographies sur l’Afghanistan d’aujourd’hui

Exposition produite par « 13 productions » pour le FIGRA 2022  avec le concours du Laboratoire PHIDAP-DUPON.

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Le 15 août 2021, l’Afghanistan a changé de visage. En une journée qui vit la fin du retrait des forces occidentales, la débâcle du régime en place et la prise de Kaboul par les taliban, le pays entier a renoué avec une histoire qui s’était interrompue le 11 septembre 2001 avec l’attentat contre les tours jumelles de New-York et «la guerre au terrorisme» lancée par George W. Bush. Les taliban avaient été chassés de Kaboul. Vingt ans plus tard, les « étudiants en religion » sont de retour.  Pendant cette année 2021, la capitale afghane a cristallisé les enjeux. 
À Kaboul, les anciens chefs de guerre s’affirmaient prêts à mourir. Ils ont fui et abandonné derrière eux une population livrée à elle-même. Sans plus aucun recours, privée de financement, de soutien, la société civile a tenté de résister. En vingt ans de guerre et de présence occidentale, des milliers de morts, des milliards de dollars investis, en laissant la place à la nouvelle génération talibane et pour quel résultat ? Cette série photographique documente ce retournement au cœur de la capitale afghane durant toute l’année 2021.

Pedro Brito Da Fonseca est réalisateur et photographe.
Il débute sa carrière en 2005 en collaborant avec les bureaux Afrique de l’agence Reuters, pendant la crise alimentaire au Niger. À partir de 2011, il couvre les printemps arabes et cosigne deux films documentaires avec Paul Moreira sur la guerre en Syrie, dont «Volontaires étrangers dans l’enfer de Raqqa» pour Arte qui remporte le DIG Award à Modène. Durant la dernière décennie, il collabore sur de nombreux documentaires d’investigations et réalise une enquête sur la souffrance au travail dans le service public «La Poste sous tension» sélectionné au FIGRA, ainsi qu’un documentaire sur le quotidien d’un lanceur d’alerte «Karim contre Mittal» présenté au FIPADOC. En 2021, il coréalise avec Patrick de Saint-Exupéry pour Arte le documentaire «Sous la loi des talibans».Il collabore comme photographe avec l’agence Hans Lucas. Son travail a été publié dans différents journaux : Paris Match, Alternatives Économiques, Le Nouvel Observateur, Rolling Stones, Corriere della Sera, etc.

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