SYRIE : LA GUERRE SILENCIEUSE

 

Avant-Premières

SYRIE : LA GUERRE SILENCIEUSE

De Manon Loizeau, Annick Cojean et avec la collaboration de Souad Wheidi – 52 min – France – 2017
Image : Stéphane Rossi et Laurent Stoop
Montage : Mathieu Goasguen
Prod. : Magnéto Presse
Avec la participation de France Télévisions
Film proposé par Magneto Presse et France 2

C’est une plainte. Une plainte étouffée, mais assourdissante. Un cri silencieux dont les soubresauts déchirent les murs des prisons, des sous-sols, des anti chambres de la mort. C’est le cri des femmes syriennes violées depuis six ans, des geôles de Bachar al Assad à celles de Daech. Un crime contre l’humain ignoré de tous. Un crime organisé, réfléchi car il est fondé sur l’un des tabous les mieux ancrés dans la société traditionnelle syrienne et il joue sur le silence des victimes, convaincues de risquer le rejet par leur propre famille, voire une condamnation à mort. Comment en Syrie le corps de la femme est devenu territoire de guerre. C’est la question que soulève ce film en donnant la parole à des femmes jusque là emmurées dans la honte et le silence. Des témoignages rares, exceptionnels, bouleversants.

 


MANON LOIZEAU

Née d’un père français et d’une mère anglaise peintre, elle est la petite-fille de la comédienne anglaise Peggy Ashcroft, et la sœur de la chanteuse Emily Loizeau.
Encouragée par sa grand-mère Peggy mariée à un russe, elle étudie le russe dont elle passe le DEUG. Elle obtient également une maîtrise de littérature anglaise, une maîtrise de sciences politiques et un DEA à l’Institut d’études politiques de Paris en 1994. D’abord pigiste pour Le Monde et la BBC notamment, elle travaille, à partir de 1996, pour l’Agence CAPA, et réalise des reportages qui la font connaître auprès du grand public. En 2006, elle reçoit le prix Albert-Londres pour son film La Malédiction de naître fille (avec Alexis Marant), qui consacre sa notoriété.
Manon Loizeau, parlant couramment le russe, s’est notamment engagée pour la couverture de la situation en Tchétchénie après la seconde guerre de Tchétchénie. Elle s’y rend clandestinement au début des années 2000, et y réalise ainsi plusieurs documentaires très critiques de l’occupation russe (Grozny, chronique d’une disparition et Naître à Grozny). Elle réalise également un reportage en Géorgie à l’été 2008 (Carnets de route en Géorgie), peu après la guerre russo-géorgienne d’août 2008. Elle entre également clandestinement en Syrie, lors des événements de 2011 pour couvrir la révolte à l’encontre du régime de Bachar el-Assad.